L'agro-écologie pour répondre aux enjeux de l’agriculture

L’agriculture à l’échelle planétaire doit répondre à des enjeux de plus en plus complexes : 
  • « produire plus avec moins », tout en s’adaptant à de nouvelles contraintes économiques, sociales et environnementales 
  • « plus » : compte tenu d’une demande alimentaire toujours croissante 
  • « avec moins » : compte tenu de la volonté affichée de diminuer son empreinte - en s’adaptant à de nouvelles contraintes compte tenu des changements que subissent les socio-écosystèmes.  

La réponse de l’agro-écologie

L’agro-écologie propose une piste à même de répondre aux défis d’une gestion sobre des ressources, d’adaptation au changement climatique et de sécurité alimentaire posés à l’agriculture. 
En tant que discipline scientifique, l’agroécologie est d’abord présentée comme le croisement des sciences de l’écologie et de l’agronomie en appui à la conception et à la gestion d’agroécosystèmes durables. Elle mobilise également les sciences économiques et sociales pour concevoir des systèmes multi-performants et accompagner leur déploiement par des politiques publiques et un système d’accompagnement adaptés.  


4 principes fondamentaux


A l’interface de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation, ces principes apparaissent fondamentaux pour accompagner cette transition : 
  • mobiliser de nouveaux champs de connaissances 
  • adopter une vision systémique 
  • innover en s’appuyant sur de nouvelles démarches et connaissances issues d’une double approche (ascendante et descendante) 
  • adapter les systèmes et les contenus de formation. 


5 axes d’innovation dans la transition agro-écologique


Ces axes peuvent permettre de finaliser les travaux de recherche en agro-écologie : 
  • valoriser la biodiversité et les régulations biologiques pour la diversité fonctionnelle et renouveler les cibles d’amélioration génétique des plantes et des animaux ; 
  • combiner des pratiques agricoles complémentaires pour réduire les pertes dans les grands cycles biogéochimiques de manière à la fois réduire l’érosion des sols, favoriser la recharge des nappes et limiter les pertes de nutriments ; 
  • optimiser l’organisation spatiale des parcelles, infrastructures écologiques et autres ateliers de production dans des paysages et des territoires gérés pour améliorer l’économie des ressources et le contrôle individuel et collectif des bio-agresseurs ; 
  • évaluer et reconcevoir les agroécosystèmes en fonction de la diversité des services écosystémiques qu’ils fournissent à la société ; 
  • Repenser les systèmes d’innovation et accompagner les transitions en améliorant l’accès à l’information, en repensant les critères d’une évaluation globale, en reconstruisant les référentiels, en mettant en place des coopérations et des coordinations nouvelles, certaines intégrant l’ensemble des acteurs jusqu’aux citoyens et consommateurs. 

Une dynamique de formation et de recherche vertueuse


Il s’agit de s’appuyer sur des dispositifs locaux contextualisés, des dynamiques nationales mutualisées, en combinant différentes modalités pédagogiques et en s’appuyant sur un solide dispositif d’enseignement technique et supérieur et de recherche agronomique. Cette transition, amorcée, doit être soutenue et amplifiée, pour toucher tous les acteurs du système alimentaire global.