Vigne et vin

La France est le 2ème producteur de vin au monde après l’Italie, avec une surface de 786 000 ha de vignes en 2018. Elle est néanmoins le 1er pays exportateur, avec une majorité de champagne (33%) (Infographie ministère de l’agriculture, 2018). Les régions productrices de vin en dehors de l’Europe où se trouvent les principaux pays producteurs, se sont particulièrement développées depuis les années 1990 : les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, l’Argentine, l’Australie... Ceci amène à une grande diversité de vins, et à une concurrence en forte augmentation. Pour se démarquer, la France met en avant la qualité de ses vins, ainsi que l’image de marque qui accompagne certains vignobles.
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Vers une viticulture sans pesticides ?
La viticulture est souvent pointée du doigt par rapport à son utilisation de pesticides. Elle consommait en 2011, 20% de la masse totale des pesticides utilisés en France alors qu’elle ne représentait que 3,7% de la Surface Agricole Utile (SAU). De plus, la proximité de certains vignobles des habitations a renforcé la pression sociétale pour la réduction d’utilisation de produits phytosanitaires en viticulture. L’agriculture biologique s'est beaucoup développée dans les années 2010 dans le domaine de la viticulture : en 2017, environ 10% des surfaces étaient en agriculture biologique en France.
Parmi les maladies de la vigne, les maladies du bois sont celles qui sont les plus problématiques car il n’existe aujourd’hui pas de traitement efficace suite à l’interdiction de l’utilisation de l’arsénite de soude dû à sa dangerosité. On estime que 13% du vignoble français serait rendu improductif suite à ces maladies, les vignobles du Jura et du Cognac sont particulièrement touchés. Vous trouverez plus d’informations sur le site de l’IFVV.
Depuis 2009, les vins de l'UE sont répartis en trois groupes :
- Les vins sous Appellation d’Origine Protégée (AOP) : le sigle français AOC (AO Contrôlée) adopté par la suite par l’UE sous la dénomination AOP, possède un cahier des charges strict attestant d’une qualité et authenticité du produit en lien avec une origine géographique précise. Parmi les critères évalués sont : les caractéristiques du produit, les cépages, ou encore la technique de vinification ;
- Les vins sous Indication Géographique Protégée (IGP) : signe d’identification de l’Union Européenne, il désigne les vins dont la qualité ou la réputation est liée au lieu de production ou de transformation. Il existe un cahier des charges par IGP mais il ne garantit pas la mise en œuvre d’un savoir-faire reconnu des producteurs locaux ou que les ingrédients viennent de la même aire géographique. En France, il recouvre globalement une grande partie des anciens « vins de pays » ;
- Les vins sans indications géographiques : en France, ils sont sous le contrôle de FranceAgriMer, ils et portent la mention Vin de France et ne sont pas soumis à un cahier des charges spécifique.
Le développement de l’œnotourisme en France
Aujourd’hui en France, l’œnotourisme représente 10 millions d’œnotouristes par an. Selon l’agence de développement touristique Atout France, la clientèle étrangère représentait 42% de ces visiteurs en 2017. Ce marché représente un enjeu économique majeur, mais pas uniquement : il s’agit aussi d’un soft power culturel, le vin étant partie intégrante de la notoriété et de l’image de la France à l’international.
L’œnotourisme s’est développé en Californie et dans les domaines de la Rioja en Espagne dès les années 1970, sous des formes innovantes et ludiques pour partager le métier de vigneron et la viticulture.
L’œnotourisme s’est développé en Californie et dans les domaines de la Rioja en Espagne dès les années 1970, sous des formes innovantes et ludiques pour partager le métier de vigneron et la viticulture. Malgré un léger retard, les vignobles français proposent aujourd’hui des visites éloignées de la traditionnelle visite-dégustations, pour apporter aux visiteurs une expérience riche et variée : balade en coccinelle dans les vignes, initiations au labour à cheval, dégustation fromage/vin etc. Ceci permet de faire découvrir le monde du vin et ses secrets à un large public.
La culture de la vigne a été amenée en France par les grecs entre le 7ème et 8ème siècle avant Jésus-Christ (J.C.), mais le vin a été introduit seulement à la fin du 7ème siècle par des marchands des cités étrusques en Gaule. Les Gallo-Romains contribuèrent au développement de la culture viticole en améliorant les procédés de vinification. Ils sont à l’origine de la technique du vieillissement en fûts de chêne.
Au Moyen-Âge apparaît le vin moderne, comme nous le connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire non coupé à l’eau et agrémentée d’herbes et d’aromates comme il l’était dans l’Antiquité. C’est alors une activité monastique, notamment pour la conception du « vin de messe ».
Le 19ème siècle a été marqué par la plus grande crise qu’a traversé le secteur viticole, la crise du phylloxera. Ce puceron venu des États-Unis a propagé une maladie de la vigne qui a failli détruire tout le vignoble français et européen. La solution adoptée a été de greffer les cépages français sur des porte-greffes américains, résistants à la maladie.
À la fin du 20ème siècle, la concurrence entre les pays traditionnellement exportateurs (Espagne, France, Italie) produisant des vins de terroir et les pays dits du Nouveau Monde (Etats-Unis, Argentine, Chili, Australie et Afrique du Sud) se renforce.
En France et dans de nombreuses régions du monde, la qualité des vins est rattachée à un terroir. Il définit les caractéristiques du vin : les cépages utilisés, les types de sol sur lesquels la vigne est cultivée, le microclimat associé et le savoir-faire des vignerons pour la réalisation du vin.