Se former : le distanciel dans l’apprentissage

Agreenium met à disposition des étudiants quelques pistes pour affronter, sereinement, les boulversements pédagogiques en cours.

La pandémie liée à la Covid-19 a profondément bouleversé la vie étudiante alors même que, selon l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), 64% des étudiants n'ont pas de bonne connexion Internet et que 58% ne disposent pas même d’un espace au calme. Les étudiants sont aussi en attente de plus de pratique (notamment par l'alternance); les jeunes ingénieurs sont inquiets de leur future insertion professionnelle et de la qualité des enseignements. Tous sont en quête de sens, notamment en se tournant vers des disciplines liées à l'environnement, à l'énergie etc.
69

% des étudiants ont eu des visios durant le confinement selon le repères 2020 de l'OVE.

64

% des diplômés d'AgroParistech sont des femmes selon l'enquête d'insertion professionnelle 2020.

55

% des étudiants de l'Institut d'Agro souhaitent le développement de l'alternance en 2021 selon une étude

Des MOOCs en mode archivé ouvert et des MOOCs certifiants

La pandémie à la baguette

France Université Numérique a entrepris depuis mars 2020 d'ouvrir ses MOOCS au plus grand nombre dans le contexte de la pandémie de la Covid-19. Près de 470 cours, dont le MOOC NECTAR, ont ainsi été rendus disponibles aux apprenants. Dans ce cadre, les ouvertures de cours se déroulaient suivant deux modalités : le mode « archivé ouvert » ou la « session animée ». Début 2021, ce sont pas moins d'une bonne vingtaine de "cours massifs" qui ont trouvé une nouvelle vie grâce à cette fonctionnalité. L'ambition est désormais de permettre un accès libre aux ressources à ceux qui n'ont pu s'inscrire à la dernière session du MOOC. Depuis septembre 2021, le mode "archivé ouvert" a finalement été ouvert sans restriction aux cours qui n'ont plus de session à venir. Agreenium participe de ce mouvement en encourageant les enseignants à ouvrir leurs cours au plus grand nombre.

Le mode « archivé ouvert »

Le cours reste ouvert aux inscriptions sans animation par l’équipe pédagogique. Ainsi, les forums, wikis et les espaces collaboratifs restent fermés ce qui empêche tout échange avec l’équipe pédagogique et les autres apprenants. Bien entendu, suivre un MOOC en mode archivé ouvert ne vous délivrera aucune attestation de suivi avec succès quand bien même les quiz sont utilisables à des fins de découverte. Enfin, les données des apprenants comme leurs travaux ne sont pas disponibles dans ce mode.

Des MOOCs certifiants

Certains MOOCs proposés par Agreenium délivrent une attestation de réussite. Depuis 2022, certains MOOCs offrent également la possibilité de passer un certiticat payant (à partir de 60 euros). Ce dernier présente l’avantage d’attester de votre identité et d’une réalisation des exercices dans des conditions d’examen (absence de document, temps limité etc.). Le premier MOOC d'Agreenium à proposer cette certification est le MOOC Analyse des données multidimensionnelles (Institut Agro Rennes-Angers - Agreenium).

Les formations pour accompagner votre professionnalisation

L'accès post-bac

Les grandes écoles recrutent dès la fin de terminale des étudiants pressés d'entrer sur le marché du travail. C'est le cas par exemple pour les ingénieurs paysagistes et les paysagistes-concepteur, l'enseignement agricole (BTSA) et les vétérinaires. Depuis septembre 2021, les écoles vétérinaires accueillent chacune 40 bacheliers avec un cursus raccourci à 6 ans : écoutez le podcast sur l'accès post-bac aux 4 écoles véto.

Les formations en alternance

Que se soient en contrat d'alternance ou en contrat de professionnalisation, les établissements membres d'Agrenium proposent un certain nombre de formations vous permettant de vous insérer rapidement dans la vie professionnelle dans les domaines de l'oenologie ou de la cuisine. Certaines sont dispensées à l'ENSAT, VetagroSup ou AgroParistech. Le programme d'ingénieur Agro (Agronome, Agroalimentaire, Horticulture, Alimentaire et biotech...) est lui-même accessible en alternance à VetagroSup, Bordeaux Sciences Agro, l'ENSAT, AgroParistech, l'ONIRIS ou encore à l'Institut Agro : Rennes-Angers, Dijon, Montpellier.

Les formations doctorales

Les doctorants issus des établissements membres de l'alliance Agreenium ont la possibilité de suivre selon leur établissement d'origine des programmes de formation, souvent en distanciel, pour les accompagner dans leur future pratique de recherche numérique (digital papers, identité numérique...) ou de communication scientifique. Le concours Ma thèse en 180 secondes ou le progamme Savanturiers sont par exemple associés en amont à une formation doctorale en médiation scientifique de quelques heures.

Les tiers-lieux pour travailler sereinement

Les tiers-lieux se sont considérablement développés au cours de la décennie écoulée : en 2019, plus de 2 millions de personnes sont venues dans ces structures tandis que 150 000 y travaillent quotidiennement. Parmi eux, les learning labs permettent aux écoles comme aux universités d'éprouver de nouveaux dispositifs d'enseignement hybride à destination de la communauté éducative. Se pose également la question de la fracture numérique dont de nombreux étudiants souffrent. Plusieurs membres d'Agreenium ont eux-mêmes pu créer de tels "learning centre". Citons par exemple les projets @rchipel et O@sis (Institut Agro Montpellier - INRAE), Mut@Camp (Université de Lorraine), HILL (Agroparistech..), le Learning centre de l'ENSFEA ou encore le Learning lab INRAE et le Centre d'innovation alimentaire (CIA) d'Oniris à Nantes.

Les tiers-lieux nourissiers

La transition agroécologique ne fait pas exception au succès rencontré par les tiers lieux ouverts à tous, notamment les Fablabs (voir le webinaire ci-contre). La FAB’LIM, en association avec l'INRAE Montpellier, la Chaire AgroSYS – Institut Agro et la DRAAF Occitanie, a notamment dressé un inventaire de 125 de ces établissements entre 2019 et 2020. L'étude associée permet d'informer et d'outiller les porteurs de projets de tiers-lieux. Les questions relatives à l'autonomisation des usagers, à l'installation d'agriculteurs, au changement du système agricole et des pratiques alimentaires sont plus particulièrement visées.

Le rapport France Tiers-lieux

Ce rapport préconise, notamment, le développement au sein de ces structures de la recherche et de l'apprentissage par le "faire" avec :

  • la transcription de l'expertise citoyenne en question de recherche;
  • le renforcement des coopérations au sein de la recherche;
  • le développement de recherches propres;
  • la création de tiers-lieux ouverts au sein de l'école;
  • l'encouragement de partenariats entre écoles et tiers-lieux;
  • la co-construction de nouveaux projets alimentaires territoriaux;
  • la formation continue (open badge) et la sensibilisation des élus.